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Ressources et développement

28 février 2013

Soif de reconnaissance

C'est à Eric BERNE, le père de l'Analyse Transactionnelle, que l'on doit le concept de Signes de Reconnaissance (strokes en anglais).

Selon BERNE, la personne humaine a besoin pour vivre et se développer que ses pairs lui témoignent de l'attention, au travers de "signes". BERNE fait référence aux travaux de SPITZ, qui avait observé que les nourrissons hospitalisés se laissaient mourir s'il ne faisaient pas l'objet de l'attention du personnel soignant. Les gestes médicaux dénués d'affect n'étaient pas suffisants pour que les nourrissons survivent. SPITZ a appelé ce phénomène l'hospitalisme, et il a ensuite été observé dans de nombreux autres contextes.

D'après Eric BERNE, en grandissant, l'adulte continue d'avoir besoin de ces signes chargés d'affects, mais sous une forme plus élaborée, ce ne sont plus les caresses de la maman ou de tout autre adulte aimant, mais des signes, verbaux ou non verbaux, échangés entre êtres humains : le sourire de ma voisine, le hochement de tête du facteur, le bonjour du buraliste ... Berne affirme que le besoin de "strokes" est vital pour l'individu. Sans signe de reconnaissance "la moëlle épinière se flêtrit", écrit-il. Plus la relation est intense, intime, plus il s'y échange de signes de reconnaissance, et plus ce sont des signes de reconnaissance de grande qualité, c'est-à-dire qui sont propres à "nourrir" la personne relationnellement, et à lui permettre de se développer, de s'épanouir.

Que se passe-t-il en cas de pénurie de signes de reconnaissance ? En cas de solitude, d'isolement ? Berne explique que la personne privée de signes de reconnaissances positifs (agréables) va chercher des signes de reconnaissance négatifs (désagréables), car "tout vaut mieux que l'absence de reconnaissance". L'absence de signes de reconnaissance est si cruelle qu'elle pousse à préférer les coups à l'indifférence.

J'y réfléchis souvent lorsque je suis arrêtée à un feu dans ma voiture et qu'une personne se dirige vers moi avec un gobelet de carton. Je n'ai peut-être pas envie de donner une pièce. Mais un regard, un mot, un sourire, plutôt que l'indifférence, c'est fondamental.

 

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13 février 2013

Les soifs de l'être humain

Imaginez une expérience étrange ...

Vous vous réveillez dans un espace blanc, absolument blanc, infiniment blanc. Vous marchez et l'espace blanc semble infini. Aucun obstacle à votre progression, à votre déambulation. Où que vous alliez, l'espace blanc s'ouvre devant vous. Cette absence totale d'entrave est en réalité très angoissante.

Après de longues longues heures, vous rencontrez un mur. Un mur blanc. Que vous pouvez sentir sous vos doigts. Que vous pouvez suivre. Et ce mur, qui limite votre progression, va vous rassurer. Le mur est parfaitement blanc, parfaitement lisse, parfaitement droit, et inifini. Vous êtes toujours assez angoissé.

Finalement ce mur débouche sur une rue colorée et animée, des passants, des voitures, des bruits, des odeurs, du relief ... Vous êtes réellement profondément soulagé.

Vous marchez dans cette rue et vous croisez des passants. Aucun de ces passants ne semble vous remarquer. Ils continuent leur chemin sans noter votre présence. Vous les regardez, vous les appelez, mais aucun ne s'arrête ni ne semble vous prêter attention...

Cette expérience étrange, et pour tout dire profondément désagréable, est imaginée par Joines et Stewart dans le Manuel d'Analyse Transactionnelle pour illustrer les soifs fondamentales de l'individu, telle que les ont décrites les auteurs de l'Analayse Transactionnelle.  

Soif de structure, soif de stimulation, et soif de reconnaissance, illustrées chacune par les trois étapes de l'expérience.

Nous avons fondamentalement besoin que notre espace, notre temps soient structurés. D'où l'importance des rituels dans nos vie, notamment. Nous avons également de nouveauté, de variété : c'est la soif de stimulation. Enfn, nous avons besoin d'être reconnus par nos pairs, par les personnes qui nous entourent. L'indifférence tue. Eric Berne disait que sans signe de reconnaissance, la moëlle épinière se flétrit. Un regard, un sourire, un bonjour, sont des signes de reconnaissance qui étanchent notre soif.

Chacun a en soi ces grands besoins fondamentaux et met tout en oeuvre pour les assouvir. Un cocktail des trois soifs qui est unique et qui vous est propre. Vous reprendrez bien un verre ?

 

8 février 2013

Ma perception de la réalité n'est pas la réalité

Image1

Que voyez-vous sur ce dessin ?

Je vois le visage d'une jeune femme. Marianne peut-être.  D'autres verront un saxophoniste. Je finis par le voir moi aussi en me concentrant sur l'image.

Qui dit vrai ? Qui dit faux ? Sacha GUITRY disait " les difficultés surviennent de ce que les gens croient dire la vérité parce qu'ils disent ce qu'ils pensent". Je pense que ce dessin représente une femme. Je l'affirme. Et je crie au mensonge si vous dites qu'ils s'agit d'un saxophoniste. Ma sincérité ne change rien à l'affaire ; ma perception de la réalité n'est pas la réalité.

Voilà ce que les philosophes de l'Antiquité déjà décrivaient comme une origine d'erreurs de raisonnement, donc d'erreurs de communication et de par conséquent de conflits. Ma perception de la réalité n'est pas la réalité, et en confondant les deux je vais au devant de difficultés relationnelles.

L'ecole de Palo Alto a beaucoup développé cette théorie et a démontré comment, comme le dit Paul WATZLAWICK, cette confusion est une très bonne base pour "réussir à échouer" dans la communication !

La psychologie connaît également très bien ce phénomène de "distorsion cognitive".

Alfred KORZYBSKI, le père de la sémantique générale, a eu cet aphorisme resté célèbre : "La carte n'est pas le territoire". Notre perception et notre manière de représenter la réalité ne font que s'en approcher et ne se confondent pas avec la réalité. Nos mots, quelle que soit l'étendue de notre vocabulaire, ne donnent jamais qu'une version appauvrie du réel. Autrement dit, le mot chien n'aboie pas.

Nous passons constamment la réalité qui nous entoure au filtre des limites de nos cinq sens, ce qui est une première distorsion, puis de nos capacités mentales, cognitives, c'est une autre distorsion, mais également de nos filtres culturels et émotionnels.

Dans 99 % des cas, nous vivons très bien avec cette limite de nos capacités, nous sommes parfaitement adaptés à notre environnement malgré ce petit défaut !

Pour autant, quand surviennent les tensions, voire le conflit, il est bon de porter son attention sur ce point. De mettre de la nuance dans la manière dont j'exprime "ma" réalité. De bien faire la distinction notamment, entre ce que j'ai entendu et ce qui a été dit réellement (eh oui ...), et ce que j'ai alors ressenti. Ce sont trois choses différentes.

C'est pourquoi les tenants de la Communication Non Violente préconisent le processus suivant lorsque nous avons un sujet épineux à aborder :

Décrire ce que j'ai perçu ("j'ai entendu, j'ai remarqué que ...")

Exprimer mes émotions liées à cette perception ("Je me suis senti ...")

Et enfin éventuellement, faire une demande, ou proposer une solution ("et je te demande...").

7 février 2013

Une pensée qui m'inspire

"Notre peur la plus profonde, ce n'est pas de ne pas être à la hauteur. Notre plus grande peur, c'est d'être trop puissant.

C'est notre lumière et non pas nos zones d'ombres, qui nous terrifie le plus.

Nous nous demandons : "qui suis-je pour être si brillant, magnifique, talentueux, fabuleux?"

Mais en fait, qui êtes vous pour ne pas l'être ? Votre façon de jouer les petits ne rend pas service au monde. Se déprécier pour que les autres autour de vous ne se sentent pas dérangés n'est pas très lumineux.

Nous sommes nés pour rendre manifeste la lumière qui est à l'intérieur de nous. Cette lumière n'est pas seulement à l'intérieur de quelques uns d'entre nous. Elle est en chacun de nous. Et dès que nous laissons notre propore lumière briller, nous donnons aux autres la permission de faire de même. En nous libérant de notre propre peur, notre présence, automatiquement, libère les autres."

Nelson Mandela

7 février 2013

A propos de la bloggeuse ...

Valerie

Voici la bloggeuse !

Je travaille depuis vingt ans dans les métiers de la formation, du conseil et de l'accompagnement. J'ai managé des équipes pendant de plusieurs années, j'ai mené des centaines d'entretiens et animé autant de réunions ou de formations.

Et moi-même depuis vingt ans je me forme et je chemine pour mon propre développement. A la longue, je suis devenue experte, et exigeante !

Mon voyage au travers des théories du développement personnel et de la communication a commencé pendant mes études, à Sciences-po. C'est pendant mes années de formation initiale que j'ai découvert les travaux de Carl ROGERS, de l'école de Palo Alto, de l'analyse systémique et autres théories de la manipulation. Une révélation, le début d'une passion qui ne m'a plus jamais quittée !

Toute jeune salariée j'ai eu la chance de continuer mon parcours par un cycle de formation continue en Analyse Transactionnelle, que j'ai continué depuis en me spécialisant dans le champ des organisations.

Ensuite j'ai entrepris un parcours certifiant en PNL et je suis aujourd'hui Maître Praticien.

Mon parcours continue bien évidemment aujourd'hui, et en me retournant en arrière sur le chemin parcouru, je prends conscience de tout ce savoir théorique et pratique accumulé au fil des années, que j'ai eu envie de partager.

Voilà comment ce blog est né.

Vous trouverez sur ces pages de quoi vous inspirer, vous regonfler à bloc quand le temps est au gris, et des astuces utiles pour mieux communiquer, vous réaliser et atteindre les objectifs que vous vous êtes fixés.

Bonne lecture !

 

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